Hier c’était donc le trail de mauves en vert 63km, une première pour moi sur une distance de plus de 50km
Les sensations à l’entrainement ces dernières semaines étant plutôt mitigées, je pars avec un peu d’appréhension, la météo semble avoir décidé de nous épargner un peu sur la ligne de départ, il est 8h, il fait encore sombre et nous voilà donc en chemin pour une longue journée.
Je trouve que ça part un peu vite mais je m’accroche à hugo et stephane sur les premiers kilomètres, j’ai les jambes lourdes et les cuisses qui brulent dans les côtes, je ne me sens clairement pas dans un grand jour, du coup après le premier ravito (km 11.5 1h11) je laisse partir mes compagnons pour prendre un rythme qui me convient mieux, je cours à un bon rythme sur le plat et dans les descentes, mais je marche dès que ça grimpe un peu trop.
Les sensations commencent à s’améliorer après le second ravito (km24 2h35)
Km 27 arrive un moment clé de la journée, depuis le second ravito je reprends pas mal de monde, et alors que je relance en haut d’une côte et double un gars qui n’a pas l’air au top, je lui lance quelque chose du genre ‘ « allez faut s’accrocher » , ça réaction est immédiate il ne lui en fallait pas plus pour retrouver un peu de motivation, du coup on se dit qu’on a cas faire un bout de chemin ensemble, on papote, ça fait passer les kilomètres plus facilement, et finalement on avance plutôt bien.
3éme ravito (km36.6 4h00) on a passé la mi-course, c’est bon pour la tête les jambes vont encore bien pour ma part, c’est plus compliqué pour yvan mais il s’accroche, on arrive sur Oudon les paysages sont vraiment sympa et jusque-là on n’a pas eu de pluie.
Quatrième ravito (km45 5h15) c’est là que la course commence parait-il, et c’est aussi là que je rentre dans une certaine forme d’inconnu puisque je n’ai jamais couru au-delà de cette distance.
Ça ira encore a peu prêt bien jusqu’au 50eme même si forcément la fatigue se fait sentir, puis on entre dans le dur, yvan et moi avons chacun nos coups de moins bien à tour de rôle, lui dans les montées et moi sur le plat (bizarrement) on ne se lâche pas et cette entraide est vraiment un bonus,
Entre le 52eme et le ravito du 54eme on court sur une longue portion de plaine sous Le Cellier, elle me parait interminable, j’ai l’impression de ne plus avancer et véritablement je voudrais bien une bonne côte à la place !!
On prend notre temps au ravito (km54.5 6h30), Yvan est dans le dur lui aussi, on repart en marchant, je sais qu’il y a une grosse côte pour monter au cellier, il faut prendre le temps de digérer le ravito.
En venant à mauves je m’étais donné deux « objectifs » le premier c’était de finir et c’était le plus important, le second c’était que ce serait bien de faire ça en moins de 8h00, à ce moment de la course je n’ai plus trop de doute sur le fait que le premier objectif sera rempli, on n’est pas arrivée jusque-là pour s’arrêter maintenant ! Du coup on va s’accrocher au deuxième objectif, il nous reste 1h30 pour le faire et 9km, ça parait large, mais vu l’état dans lequel on est c’est loin d’être évident…
On enquille les deux grosses bosses qui suivent le ravito, puis une longue portion de plat, à ce moment-là c’est clairement Yvan qui me traine, sans lui je marcherais depuis longtemps, mes mollets sont tout durs je suis obligé de marcher plusieurs fois car je sens les crampes qui arrivent.
60eme c’est la dernière côte, mais c’est la plus difficile, on monte en s’aidant d’une corde… une fois en haut on entend la musique, ça sent bon, on surplombe la Loire avec une superbe vue, une dernière boucle au-dessus de Mauves et c’est l’arrivée, on finit à deux alors qu’on ne se connaissait pas 6h plus tôt, un beau moment de partage et d’entraide dans la difficulté, en 7h46 contrat rempli.
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